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On a testé pour vous : le vrac
Parce que, comme dit Béa Johnson (la papesse du zéro déchet), “le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas”, notre Johanna s’est lancée dans l’aventure du vrac il y a plusieurs mois. Aspects positifs surprenants, astuces pour nous aider à nous lancer à notre tour… Découvrez son bilan !
Qu’est-ce qui t’a donné envie de te lancer ?
Un jour, je suis tombée sur un article traitant du sujet des particules de plastique dans l’air. Et ce n’était pas glorieux… Il semblerait qu’un adulte ingère 52000 microparticules par an ! Ça, plus les poissons qui nagent dans un océan de sacs et bouteilles plastiques, il ne m’en fallait pas plus pour me motiver à passer à l’action. J’ai aussi découvert que 40% de nos déchets sont en réalité liés à l’emballage. Puis j’ai ouvert le livre “Zéro Déchet” de Béa Johnson et voici en une phrase toute la philosophie du zéro déchet (et du vrac par extension) : “Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas”. Je me suis alors lancée dans le vrac, celui-ci répondant de façon on ne peut plus concrète à la problématique du sur-emballage.
Outre l’aspect environnemental, que tires-tu de positif au quotidien ?
La poubelle que nous descendons moins souvent. C’est bête, mais c’est clairement une tâche dont je me passerais bien :) Ensuite, la possibilité d’acheter des quantités adaptées à son foyer. Franchement, combien de fois ne s’est-on pas retrouvé à acheter des quantités trop importantes parce que ce n’est vendu que dans une certaine contenance ? Puis à jeter... Je dois avouer que je trouve aussi ma cuisine bien plus jolie et nettement moins encombrée.
On dit souvent que le vrac, c’est un peu… galère. Qu’en penses-tu ?
Le vrac nécessite en effet d’amener ses contenants, et c’est effectivement le point contraignant. Ne vous faites pas piéger en n’apportant que des bocaux en verre ;-). Pour pallier cela, l’astuce est d’avoir des petits pochons toujours rangés dans un tote bag. D’ailleurs, les petits pochons en tissus Oh My Cream livrés avec vos commandes (si vous le souhaitez, vous pouvez désormais refuser échantillons et tote bag en ligne), font très bien l’affaire ! Une fois de retour des courses, on verse le contenu du pochon dans des bocaux, qui eux, ne quittent pas la maison.
Concernant le coût, on peut apercevoir une diminution davantage liée à la consommation plus raisonnée que cela entraîne : moins de gâchis, moins d’achats superflus, les placards ne comportent plus 45 jours de réserve alimentaire en cas d’apocalypse (quoique on a pu voir qu’en période de Covid cacher un peu de farine au fond d’un placard pouvait avoir son utilité !), moins d’achats de plats préparés qui coûtent très chers… Le prix des produits bruts n’est que très (trop) peu significatif, notamment car jusqu’ici, ils se trouvaient dans des magasins spécialisés (Biocoop, Naturalia, Day by Day,..), exception toutefois des légumineuses et des fruits secs, qui sont bien moins chers (entre 15% et 21% de moins que les produits emballés). De plus, le développement dans les supermarchés et supérettes et l’augmentation du recours au vrac générant de plus gros volume d’achat pour les fournisseurs, devrait le rendre de plus en plus accessible. Parole d’experte de logistique ^^.
Tes conseils pour se lancer dans le vrac ou juste réduire ses déchets ?
Conseil n°1 : On y va step by step
Il ne faut pas se lancer dans un défi irréalisable, au risque de se décourager. On ne videra pas du jour au lendemain sa cuisine de tout plastique. Il faut se donner un challenge (les plus faciles en premier), tous les 15 jours comme par exemple :
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Bannir les bouteilles plastiques pour n’utiliser que de l’eau du robinet. On a la chance d’être dans un pays où l’eau est potable, profitons-en ! Pour retirer les goûts parfois prononcés des eaux du robinet, je vous conseille les perles de céramique.
- Remplacer son éponge classique par une brosse à vaisselle (bien plus jolie dans une cuisine) et un chiffon microfibre (pour faire briller).
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Troquer une machine à café capsule par une machine à café à grain ou moulu. Le café est souvent bien meilleur surtout si vous l’achetez frais !
- Investir dans une boule à thé plutôt que dans des sachets.
- Emporter sa boîte chez le fromager afin qu’il y glisse directement le morceau choisi à l’intérieur.
Conseil n° 2 : Ne pas se jeter à l’aveugle dans l’achat de contenants
Faites d’abord l’inventaire de ce que vous avez déjà et réfléchissez à ce dont vous avez besoin. Choisissez les formes et tailles, en fonction de ce que vous allez stocker et du nombre de personnes du foyer. Le must : privilégier des bocaux en verres qui durent plus longtemps et sont plus écologiques (ils se recyclent à l’infini). De plus, les bocaux transparents sont très pratiques pour y voir le contenu. Attention en revanche avec la transparence, la lumière altère les propriétés de certains aliments comme le miel par exemple. Il faut donc que les bocaux soient conservés à l’abri de la lumière. Et enfin évitez les couvercles en plastique…
Tes adresses favorites à partager ?
- La plus facilement accessible : Monoprix
- La plus indémodable : le marché ! On l’oublie mais c’est dans les marchés qu’il est très facile d’acheter beurre, crème fraîche, ou encore fromage sans emballage.
- Pour la lessive et le liquide vaisselle : mon magasin bio
- La plus complète : Day by Day pour l’huile, les épices…
- La plus chic : Mariage Frère pour le thé
- Pour les produits d’entretien : The Naked Shop
- La plus digitale : L’Intendance
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